Hollow Knight

Dans la catégorie de jeux Indie à faire découvrir, je n’aurais pas pu demander mieux en choisissant Hollow Knight. À prime à bord le jeu m’a été offert en preview par Humble Bundle le mois passé. Je me suis retrouvé avec un platformer 2D, un Metroidvania stylisé issu d’un univers complètement original. L’histoire débute avec la présentation du personnage principale, une créature insecte sans nom, nommer « Hollow Knight » qui s’aventure dans les souterrains d’Hallownest, sans trop savoir pourquoi. L’histoire est révélée au joueur tout au long de son périple en rencontrant d’uniques personnages et en découvrant pièce par pièce les mythes et tragédies de ce royaume.

Cedit royaume est tout à fait à couper le souffle. Autant par sa richesse d’originalité d’un monde d’insectes, autant par son rendu visuel. Les plus de 140 créatures que l’on retrouve dans l’univers du jeu sont en majorité toutes différentes dans leurs mécaniques. Il y a dans l’univers de jeu un souci du détail incroyable. Que ce soit dans le guide descriptif de toutes ces créatures, dans la musique atmosphérique ou le souci du détail dans l’environnement interactif du joueur. Il y a une profondeur sonore, que ce soit par la distance face à une créature chantante, le bruit de l’impact du poteau métallique que l’on détruit ou les dizaines d’éclats de cristaux se fracassant un après les autres avec distinctions. La musique est paisible et appropriée aux moments qu’elle accompagne. Une touche de mélancolie musicale vient bien décrire les décombres de ces souterrains maintenant infestés par son passé.

Cette ambiance n’a que d’égale son visuel sombre et atmosphérique. Hollow Knight possède un graphique 2D très moderne et très bien dessiné. Le design des personnages est curieux et charmant, il donne facilement le goût de découvrir cet univers en capturant la thématique des masques et coquilles d’insectes à merveille. À plusieurs reprises lors de mes séances de jeux, les gens regardant mon écran disaient tous à première vue à quel point le visuel était charmant. Outre le visuel, le plus important dans un graphisme 2D selon moi est comment l’animation est rendue. Pour un jeu contenant des centaines de créatures, elle est fluide et complexe, les animations de boss m’ont même parfois surprise par ce qu’une animation 2D est capable de faire. Que ce soit par sa vitesse d’exécution, car oui certains boss optionnels sont si rapides que le terme exécution est parfait, et par la gamme variée des actions, Hollow Knight brille d’excellence sur ce domaine.

Tous ces aspects artistiques ne sont rien si le jeu n’a pas une excellente jouabilité pour l’égaliser. Comme promis, ce jeu est un véritable Metroidvania. Dès la première zone, le joueur réalisera que plusieurs endroits ne sont pas accessibles car il n’a pas encore le pouvoir pour passer par ce chemin. Et des chemins, il y en a à profusion. La map est énorme et bien souvent le joueur est laissé à lui-même pour trouver où il doit aller. Ce qui dans ce genre de jeu est parfois parfait, autant que fâchant. À plusieurs reprises, je me suis perdu à la recherche de la prochaine étape, mais la plupart du temps, il en était agréable. Hollow Knight est remplie de chambres secrètes de trésors et de challenges optionnelles, et qui ma foi, sont parfois vraiment très difficiles. Je suis mort à plusieurs reprises, apprenant le pattern des nouveaux boss ou en tentant de passer une zone puzzle meurtrière. Cette mort d’ailleurs résonne avec le style de Dark Soul; le joueur doit aller retrouver son âme à l’endroit où il est mort, à risque de perdre tous ses Géos, la monnaie du jeu. Parmi ses morts viennent les rares irritations du jeu. Le « Shade » du joueur, l’âme qu’il doit aller collecter, est parfois à des endroits inaccessibles ou tout simplement il n’apparaît pas à l’endroit de la mort du joueur. Heureusement il y a un personnage semi-caché dans le jeu permettant de faire revenir le « Shade » du joueur s’il est encore présent sur la map. Également, les contrôles doivent être rapide, et à quelques rares reprises, je me suis retrouvé avec une frame drop gênante me faisant manquer un saut important. Parfois également, j’ai vécu des « game breaking bug » me demandant de repartir le jeu complètement, et souvent durant un combat ou après des ennemies vraiment difficiles à vaincre. Lors de mes nombreuses heures de jeu, ces irritants ne sont pas arrivés souvent. Je me souviens bien plus m’être fâché lors d’un challenge que toute autre chose. « Get good » que je me disais.

Au final, c’est exactement ce que l’on recherche dans ce type de jeu : une liberté d’exploration énorme, des pouvoirs permettant d’avancer le jeu, des boss très satisfaisants, des puzzles à déchiffrer et une grosse de difficulté, autant optionnelle que dans l’objectif principal. L’histoire est satisfaisante et possède plusieurs secrets ainsi que plusieurs fins possibles. Je peux facilement vous annoncer que ce jeu deviendra un pilier dans le monde du « Speed Gaming » et sera très apprécié au prochain AGDQ. Hollow Knight est production digne des grands développeurs de ce monde, et vous savez quoi? Il vaut 16,99 $ sur Steam. Côté valeur, il n’y a pas grand Indies qui peut battre ça. C’est pourquoi je donne à Hollow Knight un solide :

 

 

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